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Canexel® bardages fibres de bois : Simplicité maximale, entretien minimal - Photo : SCB |
Selon l’étude de TBC, société de conseil spécialisée en recherche et développement dans le bâtiment, plus de 40 000 chantiers ont été réalisés en ITE sur les douze derniers mois en France, soit 16,2 millions de mètres carrés d’ITE installés. En 2009, ce marché s’élevait à près de 6,7 millions de mètres carrés, ce qui représente une hausse de plus de 50 % sur deux années consécutives. En surface d’ITE installée, le résidentiel collectif (privé et social) représente plus de la moitié du marché (56 %). Sa part a d’ailleurs fortement augmenté en deux ans, au détriment du secteur non résidentiel. Mais en nombre de chantiers, c’est bien la maison individuelle qui reste le principal débouché.
Soutenue par le résidentiel en maison individuelle, la rénovation reste l’essentiel du marché de l’ITE (58 % de la surface installée), et cela malgré un recul des incitations gouvernementales. Pourtant, la part du neuf est en hausse considérable : il représente aujourd’hui 42 % du marché, contre seulement 26 % en 2009 !
Le bardage rapporté gagne du terrain
Les solutions d’ITE sont matures ; il n’y a pas de rupture technologique constatée sur ce marché. Parmi les différents systèmes, l’enduit sur isolant (organique et hydraulique) est la solution la plus souvent mise en œuvre, dans plus d’un cas sur deux. Pourtant, le bardage rapporté a gagné douze points en deux ans et représente à présent près de 40 % du marché. « Le bardage en bois est très majoritaire, mais les solutions composites progressent », précise Annabelle Vounatsos. « Certains bardages sont considérés comme plus nobles, plus haut de gamme que l’enduit sur isolant », ajoute Dominique Delassus.
Les acteurs industriels multiplient les offres de finitions (texture, couleur…) et les solutions de bardage offrant une signature architecturale. En conséquence, les opérations qui mêlent les différentes techniques d’ITE se développent. On note aussi des innovations sur les gammes d’accessoires qui visent le traitement des points singuliers.
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SmartLine® revêtements bois structurés : La noblesse du bois en clins et panneaux - Photo : SCB |
Historiquement, les négoces de peintures sont un réseau de distribution important de solutions d’ITE. Mais les négoces de matériaux ont augmenté leur offre. Les grandes surfaces de bricolage se positionnement peu à peu sur ce marché, même si peu de points de vente commercialisent de l’ITE à l’heure actuelle. Tous réseaux confondus, on voit que les entrepreneurs/artisans (70 % du marché) représentent le débouché principal, suivis des particuliers (29 %). En ce qui concerne l’activité principale, 29 % des applicateurs sont des peintres ou des spécialistes de l’enduit de façade. Les façadiers sont aussi bien représentés, avec 17 % des répondants. Dans une moindre mesure, on trouve également des charpentiers, spécialistes de l’ossature bois.
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Docs. : TBC |
En ce qui concerne les perspectives d’avenir, les différents acteurs de l’ITE ont été interrogés sur leur perception de l’activité pour 2012 : la majorité est globalement optimiste, malgré un contexte économique et politique incertain. À 39 %, ils estiment que le marché va continuer à croître. Mais le prix, cité par près des trois quarts des applicateurs, est toujours le principal frein au développement de l’ITE. « Avec la mécanisation, les industriels ont fait des efforts pour réduire les coûts de mise en œuvre, explique Annabelle Vounatsos. Mais pour que la baisse soit significative, il faudrait faire plus de volume. » Pour Dominique Delassus, c’est dans l’habitat collectif neuf, au-dessus du R+1, que l’ITE est la plus adaptée : « C’est la meilleure solution à la fois d’un point de vue thermique, technique et économique. Dans les bâtiments moins élevés, et notamment en maison individuelle, le surcoût demandé et le manque de compétences peuvent constituer un inconvénient pour le développement de l’ITE. C’est donc là que doivent porter nos efforts. » Le Groupement du Mur Manteau mène d’ailleurs des études, avec l’ADEME notamment, sur les aspects technico-économiques de l’ITE, l’objectif étant de lever les freins actuels. Pour les acteurs de la distribution, et plus particulièrement les négoces de peintures, on retrouve aussi, parmi les obstacles au développement de l’ITE, la méconnaissance de ces techniques par les prescripteurs et architectes ; les négoces de matériaux ont aussi fréquemment cité le manque de main-d’œuvre qualifiée. Pour les applicateurs, le traitement des points singuliers reste la principale difficulté technique rencontrée.